La coalition gouvernementale en Allemagne a éclaté mercredi à la suite du limogeage par le chancelier, Olaf Scholz du ministre libéral des Finances, Christian Lindner, une révocation qui a été suivie par le départ d’autres ministres de la même famille politique.
Depuis quelques mois, la coalition au pouvoir outre-Rhin s’érodait, les trois partenaires (SPD-Verts-Libéraux) ne cachant plus leurs désaccords avec la formation de Scholz.
A présent, l’Allemagne fonce donc tout droit vers des élections anticipées. A l’échelle fédérale, les législatives ont normalement lieu tous les quatre ans et l’élection d’un nouveau Parlement devait se dérouler en septembre 2025. Mais, quand l’exécutif perd sa majorité à l’hémicycle, des élections anticipées doivent être organisées pour permettre au pays de retrouver une stabilité politique.
Cette implosion intervient au plus mauvais moment, l’Allemagne étant en proie à une crise industrielle dont l’impact sur son commerce et sa sûreté suscite des préoccupations surtout après la victoire électorale aux Etats-Unis, du républicain Donald Trump.
Ce jeudi, le chef de l’Etat allemand, Frank-Walter Steinmeier a appelé les autorités politiques du pays à «la raison» et à «la responsabilité», déclarant dans un discours à la Nation, que «notre pays a besoin de majorités stables et d’un gouvernement efficace».
Dans ce cas de figure, il reviendra au président allemand de dissoudre la chambre basse du Parlement allemand au cas où l’exécutif perd, comme attendu, la question de confiance qui sera bientôt soumise aux élus.