Après la Commission européenne, la France a fait part vendredi de son opposition à la décision de la cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) de suspendre l’accord agricole et halieutique conclu en mars 2012 entre l’Union Européenne et le Maroc.
La France a en effet annoncé vendredi qu’elle était favorable à ce que le Conseil de l’UE forme un pourvoi à l’encontre de la décision de la CJUE de suspendre l’accord agricole avec le Maroc. Le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères français, Romain Nadal a, en outre, indiqué que la décision de la CJUE a été prise en première instance, en conséquence un second jugement en appel devrait être envisagé par les autorités européennes.
La prise de position de la France face à ce dossier intervient après la déclaration de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, qui a également réclamé la révision de la décision de la CJUE. « L’UE considère que les accords bilatéraux ne sont pas remis en cause. Elle confirme son engagement envers le partenariat avec le Maroc, qui est un partenaire primordial dans le voisinage sud », a insisté Mme Mogherini dans un communiqué.
Pour les spécialistes, ces réactions au sein de l’UE vis-à-vis de la décision de la CJUE de mettre un terme à l’accord agricole avec le Maroc, vise principalement à rappeler la solidité du partenariat qui existe entre les pays membres de l’UE et le Maroc.
Le royaume constitue en effet un partenaire apprécié par l’UE sur la rive sud de la méditerranée, aussi bien dans le domaine de la coopération économique et des échanges humains, qu’en matière de coordination au niveau sécuritaire et migratoire.