L’AS FAR, en quête d’un deuxième sacre en Ligue des champions féminine de la CAF, sera opposée au TP Mazembe de la RD Congo, samedi au Stade El Abdi d’El Jadida, dans une finale qui restera dans les annales du football africain… Et à plus d’un égard ! Par-delà la pelouse où s’affronteront deux cadors du Continent, le duel entre les coachs marocains Mohamed Amine Alioua et Lamia Boumehdi sera l’un des plus mémorables.
Mohamed Amine Alioua et Lamia Boumehdi… Opposition de styles en prévision
Tous deux candidats dans la catégorie «Entraîneur de l’année» dans le cadre des CAF Awards 2024, les deux Marocains possèdent deux visions de jeu pratiquement opposées mais un même but.
Que son équipe possède le ballon ou non, le coach de l’AS FAR prend l’initiative, le plus souvent fructueuse mais coûteuse en cas de perte de balle à l’entrée de la surface de réparation.
Son style se distingue par une grande préparation et une recherche constante de la profondeur.
De l’autre côté, Lamia Boumehdi a bien appris à son équipe d’attendre avant d’exploiter l’erreur de l’adversaire. Dès la récupération, le jeu est simple, direct et rapide.
L’AS FAR vs TP Mazembe… Le « Tout » technique face au « Tout puissant »
En effet, les coéquipières de Sanaa Mssoudy, qui visent le record de titres (2) du Mamelodi Sundowns en LDC, optent pour des passes courtes et rapides, des ballons à terre et le plus souvent des remises à une touche de balle.
Techniques ballon au pied et fluides dans sa conduite pour sortir de la pression, Mssoudy, El Madani, Banouk et Mourtaj parviennent à trouver des issues pour déstabiliser les lignes adverses et trouver le chemin des filets.
En revanche, les « toutes puissantes » Congolaises, plus physiques, préfèrent les passes longues souvent dans le dos de la défense… Avec la vitesse de Marta et Créto et le grand gabarit de Kanjinga Nanguji, elles peuvent faire mal au moment où on ne s’y attend pas.
Lors de la demi-finale face au FC Masar, les Militaires ont bien pu compter sur une arme secrète, mais fatale… Le coup franc libérateur de Doha El Madani a permis aux « Zaâimates » de sceller en leur faveur le sort du match dans les toutes dernières secondes. Des prolongations auraient été difficiles à gérer.
Cet exercice pourrait s’avérer plus efficace pour surprendre le TP Mazembe qui joue parfois en bloc bas ne laissant pas beaucoup d’espaces aux joueuses de l’AS FAR pour s’enfiler dans la défense.
Khadija Er-Rmichi… le maillon fort
Depuis le début de la compétition, elle ne cesse d’impressionner. Décisive lors des quatre premiers matchs, elle est l’une des protagonistes de la qualification de l’AS FAR en finale.
Réunissant des qualités techniques et physiques, elle sait déjouer les tentatives de ses adversaires. Elle maîtrise les sorties aériennes et est très habile sur les pénaltys.
Son match héroïque contre le FC Masar incarne parfaitement son rôle combien si crucial pour repousser les pénaltys et pousser ses coéquipières un pas de plus vers le sacre ultime.