Les Etats-Unis prêts à quitter l’OTAN si les alliés ne contribuent pas plus

Le président élu des États-Unis, Donald Trump a de nouveau brandi la menace d’un retrait de son pays de l’OTAN, intensifiant la pression sur les membres alliés à augmenter leur contribution financière. 

Dans une interview à NBC News diffusée en partie dimanche, le locataire de la Maison Blanche a averti que «les États-Unis quitteront l’OTAN à moins que les États alliés ne contribuent davantage financièrement». 

Il a expliqué que le maintien de l’engagement américain dépendait d’une répartition équitable des charges, soulignant que : «s’ils paient leurs factures et qu’ils nous traitent de manière juste, je resterai dans l’OTAN».

Cette déclaration s’inscrit dans la continuité de ses critiques récurrentes envers l’Alliance atlantique, qu’il accuse de dépendre trop lourdement des contributions américaines. 

Selon lui, les États-Unis assument une part disproportionnée des coûts liés à la défense commune, tandis que plusieurs pays européens ne respectent pas l’objectif de consacrer 2 % de leur PIB à leurs budgets de défense, une promesse formulée lors du sommet de l’OTAN de 2014.

Dans certains cercles européens, les propos de Trump sont perçus comme une tactique de négociation visant à forcer les Alliés à augmenter leurs investissements militaires. Toutefois, l’incertitude autour de ses intentions exactes pourrait avoir des répercussions négatives sur la stabilité de l’Alliance et sur les relations transatlantiques.

Dans une déclaration subséquente, un responsable européen a exprimé, sous couvert de l’anonymat, son inquiétude assurant que «l’OTAN n’est pas seulement une alliance militaire, c’est une communauté de valeurs partagées. Remettre en question son existence pour des raisons financières est une prise de risque majeure».

Alors que Donald Trump s’apprête à prendre ses fonctions en janvier prochain, les capitales européennes se préparent à des discussions houleuses lors des prochains sommets de l’OTAN. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir de cette institution clé de la sécurité mondiale.