Mary Jane Veloso, une Philippine condamnée à mort en Indonésie pour trafic de drogue, a exprimé sa gratitude vendredi, pour son rapatriement prochain, qualifiant cette opportunité de « miracle ».
Ses propos, recueillis depuis sa prison de Yogyakarta, sur l’île de Java, marquent sa première déclaration après l’accord signé entre Manille et Jakarta la semaine dernière.
« Chaque matin, je me réveille en pensant à mes aspirations, qui semblaient irréalisables. J’ai toujours prié Dieu pour une chance de rentrer chez moi et être avec ma famille, et cette prière a été exaucée », a-t-elle confié sur un ton ému.
Mme Veloso, mère de deux enfants, avait été arrêtée en 2010 avec 2,6 kilogrammes d’héroïne dans ses bagages. Bien que condamnée à mort la même année, elle avait obtenu un sursis en 2015 grâce à l’intervention du gouvernement philippin, après l’arrestation d’une femme soupçonnée de l’avoir piégée dans un réseau de trafic d’êtres humains.
L’affaire avait suscité une vive émotion aux Philippines, où ses proches et défenseurs affirmaient qu’elle était une victime d’un réseau criminel international.
« Nous sommes impatients de la revoir. Ses enfants l’attendent avec impatience », a déclaré sa mère, Celia Veloso, 65 ans, qui avait imploré la clémence du président philippin, Ferdinand Marcos Jr.
Un accord « pratique », conclu la semaine dernière entre Jakarta et Manille, rend désormais son retour possible. Sa famille prévoit de se rendre en Indonésie pour une fête de Noël organisée en son honneur avant son départ.
Les dernières exécutions capitales en Indonésie remontent à 2016, année au cours de laquelle, un Indonésien et trois Nigérians, condamnés pour trafic de drogue, avaient été fusillés.