Syrie : Le chef du HTS, Abou Mohammed al-Jolani promet de dissoudre les factions combattantes

Après un demi-siècle de règne du clan al-Assad, une nouvelle ère s’ouvre en Syrie alors que les nouvelles autorités cherchent à rassurer la communauté internationale sur le devenir politique du pays. 

Plusieurs pays, comme la France et les États-Unis, reprennent contact avec les dirigeants du pays, notamment Abou Mohammad al-Jolani, de vrai nom, Ahmad al-Chareh, chef du groupe islamiste « Hayat Tahrir al Sham » (HTS) qui entrainé la chute du régime de Bachar al-Assad.

Le régime d’Assad s’est effondré, après une offensive éclair menée par une coalition rebelle conduite par le groupe HTS qui a pris Damas le 8 décembre. Abandonné par ses alliés, la Russie et l’Iran, Bachar al-Assad a fui à Moscou d’où il a qualifié dans une première sortie médiatique, les nouveaux dirigeants de « terroristes ».

Les nouvelles autorités de Damas affirment vouloir dissoudre les groupes armés pour les intégrer sous l’autorité du ministère de la Défense et respecter l’État de droit. Cependant, des interrogations subsistent sur la manière dont elles traiteront les minorités dans ce pays cosmopolite.

Les puissances occidentales, conscientes des risques de fragmentation et de résurgence de l’État islamique, multiplient les initiatives diplomatiques pour stabiliser la région. 

L’Union européenne a déclaré, par la voix de la cheffe de sa diplomatie, Kaja Kallas, que la Russie et l’Iran ne devraient pas jouer de rôle dans la Syrie post-Assad et a soulevé la question des bases militaires russes dans ce pays arabe du Moyen-Orient.

Riad Assaad, ancien chef de l’Armée syrienne libre, appelle à une réconciliation nationale sous condition de justice transitoire pour éviter toute vengeance, tout en plaidant pour des relations équilibrées avec tous les pays. Pendant ce temps, l’armée américaine continue à traquer les combattants du groupe EI en Syrie, annonçant la neutralisation de 12 de ses membres lors de frappes aériennes en territoire syrien.