Chaque 26 décembre, l’enseigne anglaise Harrods attire des foules de Britanniques et de touristes impatients de profiter des soldes pour le traditionnel Boxing Day, mais cette année, cette promotion est perturbée par un débrayage des employés.
Le personnel du célèbre grand magasin londonien observe une grève ce jeudi pour réclamer des salaires plus équitables et de meilleures conditions de travail, ce qui pourrait transformer l’une des journées les plus animées de l’année en un véritable cauchemar pour l’établissement et sa direction.
Les employés, qu’ils soient chefs pâtissiers, hôtes ou réceptionnistes, dénoncent leurs conditions de travail et l’absence de primes. Le 21 décembre, plus de 300 salariés s’étaient déjà mis en grève, dont Alice, une vendeuse, qui déclarait que « nous savons que les propriétaires gagnent des centaines de millions de livres, mais ils ne peuvent même pas nous accorder une prime de Noël ou une prime alimentaire, ce qui devrait être normal dans toute entreprise, surtout dans une entreprise aussi prospère que Harrods ».
La grève a été organisée à l’appel de Gabriel Valasco, membre d’un syndicat, qui estime que la situation des employés dans cette entreprise se dégrade chaque année. « Ces travailleurs sont invisibles pour la majorité des gens. Ils sont derrière la cuisine, ils passent la serpillière. Souvent oubliés, ils sont mal payés, et c’est pour cela qu’ils se battent », a-t-il martelé.
Cette grève intervient dans un contexte déjà tendu pour Harrods, qui fait face à des accusations graves de viols et d’agressions sexuelles visant Mohamed Al-Fayed, l’ancien propriétaire de l’enseigne et père du dernier compagnon de la princesse Diana, décédé en 2023.