Le journal canadien «The Globe and Mail» a rapporté dimanche citant trois sources anonymes proches des affaires internes du Parti libéral canadien, que le Premier ministre Justin Trudeau, qui est soumis à une pression croissante, pourrait annoncer sa démission dans les tous prochains jours à venir.
D’après ces sources, cette annonce pourrait survenir dès ce lundi 6 janvier, en prélude à une réunion nationale du parti libéral prévue mercredi prochain. Un tel départ laisserait ce parti sans leader à quelques mois des élections législatives programmées d’ici octobre prochain au Canda.
Affaibli par sa position minoritaire au Parlement, la rupture de son alliance avec la gauche et des tensions internes au sein de son parti, Justin Trudeau traverse la crise politique la plus grave depuis son accession au pouvoir il y a neuf ans.
Cette crise s’est aggravée avec la récente démission inattendue de Chrystia Freeland, vice-Première ministre et figure de proue de son gouvernement, qui avait des désaccords avec le Premier ministre sur le mode de gestion des tensions commerciales croissantes avec les États-Unis.
Ces désaccords ont été exacerbés par les menaces répétées du président des USA, Donald Trump qui a promis de réinstaurer des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens et mexicains dès qu’il prend officiellement le pouvoir en ce mois de janvier.
Après près d’une décennie à la tête du pays, Justin Trudeau voit sa popularité s’effondrer, notamment en raison de l’inflation persistante, de la crise du logement et des problèmes touchant les services publics. Les sondages font état d’un écart de 20 points face à son adversaire conservateur, Pierre Poilievre.