Les exportations chinoises ont été en 2024 l’un des rares points positifs d’une économie mise à mal par une faible consommation interne et une crise immobilière persistante.
Selon Lu Daliang, porte-parole des douanes chinoises, les exportations de l’empire du milieu ont atteint 25.450 milliards de yuans (environ 3.400 milliards d’euros), marquant une hausse de 7,1 % par rapport à 2023. En décembre, elles ont progressé de 10,7 % sur un an, dépassant largement les prévisions des économistes.
Cette performance est en partie attribuée à la constitution de stocks par des entreprises étrangères, anticipant une hausse des droits de douane sous le mandat du futur président américain, Donald Trump qui a promis d’augmenter les tarifs douaniers sur les importations chinoises après son investiture, ce qui pourrait nuire à ce moteur clé de la deuxième économie mondiale.
Zichun Huang, économiste chez Capital Economics, prévoit une résilience à court terme des exportations chinoises, mais anticipe un affaiblissement si les droits de douane atteignent les 60 % promis par Trump.
Pour contrer ces menaces, Pékin a adopté des mesures de stimulation, notamment une réduction des taux d’intérêt et un relèvement des plafonds d’endettement des gouvernements locaux.
Zhiwei Zhang, de Pinpoint Asset Management, estime que ces initiatives ont stabilisé l’économie, mais souligne la nécessité de mesures budgétaires directes pour stimuler la consommation intérieure à long terme.
Le FMI prévoit pour la Chine, une croissance économique de 4,8 % en 2024, contre un objectif officiel d’environ 5 %. La directrice du FMI, Kristalina Georgieva a averti que la croissance dans ce pays, pourrait descendre bien en dessous de 4 % en l’absence de réformes structurelles majeures.
Les chiffres définitifs de la croissance pour 2024 seront publiés cette semaine, un moment crucial pour évaluer l’efficacité des politiques économiques de Pékin.