La Corée du Nord a tiré mardi plusieurs missiles balistiques à courte portée, a rapporté l’armée sud-coréenne, une semaine après le test d’un prétendu «missile hypersonique» par Pyongyang à l’approche de l’investiture de Donald Trump.
Selon l’état-major interarmées sud-coréen, les missiles nord-coréens ont été lancés vers 09h30 (00h30 GMT) en direction de la mer de l’Est (mer du Japon), parcourant environ 250 km avant de s’écraser en mer. Les services de renseignement sud-coréens et américains avaient détecté les préparatifs de ce lancement.
Le président sud-coréen par intérim, Choi Sang-mok a condamné cette provocation, estimant qu’elle violait les résolutions de l’ONU. Il a réaffirmé l’engagement de Séoul à répondre fermement aux provocations nord-coréennes en collaboration avec les États-Unis.
Selon le président de l’Université des études nord-coréennes, Yang Moo-jin, ce lancement pourrait viser à exercer une pression sur la nouvelle administration Trump. Lors de son premier mandat, Donald Trump avait tenté un rapprochement avec Kim Jong Un, sans toutefois obtenir de concessions sur le programme nucléaire nord-coréen.
Depuis, la Corée du Nord a consolidé son statut de puissance nucléaire, inscrivant cette position dans sa Constitution en 2023. Malgré les sanctions de l’ONU, elle a poursuivi des essais d’armes interdites, y compris un missile balistique intercontinental en octobre dernier.
Le tir de mardi intervient alors qu’Antony Blinken, secrétaire d’État américain, était en visite à Séoul et au moment où la Corée du Sud traverse une période d’instabilité politique après la destitution du président Yoon Suk Yeol.
Pour Ahn Chan-il, chercheur et transfuge nord-coréen, ce lancement pourrait viser à déstabiliser la Corée du Sud ou à tester des missiles destinés à être exportés vers la Russie pour leur utilisation sur le front ukrainien.