Face aux premières décisions radicales de Donald Trump, l’Europe se ressaisit mais se veut pragmatique

Dès son investiture, le 47ème président des Etats-Unis, Donald Trump a approuvé une série de décisions aux répercussions mondiales et qui ne tarderont pas à faire réagir l’Union européenne (UE). 

Pour réduire le déficit commercial avec l’UE, Trump annonce l’imposition de nouveaux droits de douane et incite l’Europe à acheter plus de pétrole et de gaz américains. 

Il a de même décidé de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat et de l’OMS, des organisations auxquelles l’Europe appartient également. De plus, il remet en question la défense collective de l’OTAN, alors que la guerre en Ukraine atteint un tournant décisif.

Lors du Forum économique mondial de Davos, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a réagi en se montrant pragmatique, affirmant que l’Europe était ouverte aux échanges mais ne renoncerait pas à ses principes. Elle évoque des partenariats avec la Chine, l’Inde, le Mercosur et le Mexique, tout en soulignant l’importance des relations transatlantiques. 

L’Europe, a-t-elle assuré, reste un partenaire clé pour les États-Unis, avec des échanges commerciaux énormes, mais l’UE est prête à défendre ses intérêts si nécessaire. 

Le commissaire européen à l’économie, Valdis Dombrovskis avertit qu’un conflit commercial aurait des conséquences négatives pour tous, y compris pour les États-Unis.

Ursula Von der Leyen a aussi insisté sur la lutte contre le changement climatique, un domaine où l’Europe ne compte pas céder malgré les décisions de Trump. 

Dans le domaine sécuritaire, elle confirme le soutien européen à l’Ukraine, face à la critique de Trump sur l’aide à Kiev. Les critiques fusent également dans les chancelleries européennes, notamment en Allemagne et au Danemark qui rejettent les déclarations de Trump sur le Groenland et le canal de Panama.

Face à cette nouvelle administration, l’Europe se montre unie et bien déterminée à défendre ses principes, tout en ajustant sa politique commerciale pour éviter une confrontation frontale avec le géant américain.