Le président ukrainien Volodymyr Zelensky se dit prêt à négocier avec Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky s’est dit hier mardi, prêt à engager des négociations directes avec son homologue russe, Vladimir Poutine ainsi qu’avec d’autres dirigeants afin de mettre un terme à la guerre qui dure depuis près de trois ans en Ukraine. 

Interrogé par le journaliste britannique, Piers Morgan sur la possibilité de dialoguer avec le président russe, Zelensky a affirmé qu’il accepterait cette option si elle était la seule voie permettant d’instaurer la paix et d’épargner des vies ukrainiennes.

Lors d’un entretien diffusé sur la chaîne YouTube Piers Morgan Uncensored, Zelensky a évoqué une possible réunion à quatre participants, sans préciser lesquels. Toutefois, Piers Morgan avait mentionné plus tôt l’hypothèse d’un dialogue impliquant l’Ukraine, la Russie, les États-Unis et l’Union européenne. 

Le retour de Donald Trump à la présidence américaine a intensifié les spéculations sur la relance de pourparlers de paix, alors que le conflit, déclenché par Moscou en février 2022, perdure encore.

Jusqu’à présent, Zelensky s’était fermement opposé à toute négociation avec Moscou, affirmant vouloir obtenir une victoire militaire sur la Russie. Un décret présidentiel d’octobre 2022 interdisait même tout dialogue tant que Vladimir Poutine resterait au pouvoir. Mais la situation sur le terrain s’est compliquée pour Kiev, confronté à l’avancée des forces russes dans l’Est du pays et à une incertitude croissante quant à la poursuite de l’aide américaine qui a été remise en question par Donald Trump durant sa campagne électorale.

Toutefois, un tel processus demeure incertain dans la mesure où Moscou et Kiev campent sur des positions radicalement opposées. En janvier, Vladimir Poutine a déclaré être favorable à des négociations, mais sans interlocution directe avec le président ukrainien, Zelensky, qu’il considère comme illégitime. De son côté, Kiev exige des garanties de sécurité solides, tandis que le Kremlin réclame la neutralité de l’Ukraine et la reconnaissance des territoires annexés.