Le Conseil des ministres espagnol s’apprête à approuver une mesure hautement symbolique à savoir la régularisation de 25.000 migrants étrangers non communautaires touchés par la « goutte froide » qui a frappé la région de Valence le 29 octobre dernier.
Cette catastrophe climatique, à l’origine de terribles inondations ayant causé 224 décès, a plongé de nombreux migrants dans une situation de grande précarité administrative et sans domicile fixe.
Cette décision constitue un immense soulagement pour ces milliers de personnes qui, en plus d’avoir subi les conséquences dévastatrices des intempéries, avaient perdu l’ensemble de leurs biens. Elles bénéficieront ainsi d’un permis de résidence et d’un permis de travail d’une durée d’un an. Parallèlement, le gouvernement socialiste a lancé un vaste plan de relance économique pour soutenir les dizaines de milliers d’habitants de la région sinistrée.
Pour prétendre à cette régularisation exceptionnelle, les migrants concernés doivent être recensés dans l’une des municipalités affectées par les inondations, une condition qui, selon l’ONG Oxfam, risque d’exclure des centaines de personnes.
Les associations humanitaires dénoncent la double peine que subissent ces migrants, contraints non seulement de tout recommencer à zéro après la catastrophe, mais également de surmonter la crainte de demander de l’aide en raison du fort déploiement policier dans la région.
De son côté, Gan Pampols, responsable régional de la reconstruction et ancien militaire, estime que ces migrants régularisés pourraient représenter une main-d’œuvre précieuse pour le gigantesque chantier de nettoyage et de déblaiement en cours de la zone sinistrée.