Le Kremlin a affirmé mardi que le président russe, Vladimir Poutine était «prêt» à engager des négociations de paix «si nécessaire», avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Cette déclaration intervient après près de trois ans d’offensive militaire russe en Ukraine et dans un contexte où les discussions sur la résolution du conflit s’intensifient.
Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe a précisé que Poutine avait lui-même évoqué cette possibilité, tout en insistant sur la nécessité de discuter du «cadre juridique des accords en tenant compte de la réalité» sur le terrain.
Il a également souligné que Moscou considérait que Zelensky manquait de «légitimité», rappelant que son mandat a officiellement expiré en mai 2024. Cependant, la loi martiale en vigueur en Ukraine depuis février 2022, empêche la tenue d’élections.
Cette annonce du Kremlin intervient dans un contexte complexe. D’un côté, la Russie semble chercher à se positionner comme ouverte au dialogue, pour apaiser les pressions internationales ou répondre aux appels de certains pays en faveur d’un cessez-le-feu. De l’autre, l’Ukraine et ses alliés occidentaux restent méfiants, craignant que ces propositions ne servent à légitimer les gains territoriaux russes ou à affaiblir la position de Kiev dans les négociations.
Par ailleurs, les conditions posées par la Russie, notamment la question de la «légitimité» de Zelensky, ajoutent une couche de complexité aux futures discussions. L’Ukraine, de son côté, insiste sur le retrait total des troupes russes de son territoire comme préalable à toute négociation sérieuse.