Un second et ultime débat a opposé dans la soirée du mercredi 19 février, le chancelier social-démocrate, Olaf Scholz et son adversaire chrétien-démocrate, Friedrich Merz, (candidat favori dans les sondages) au titre des élections législatives anticipées prévues le dimanche 23 février.
Ce débat a une nouvelle fois mis en scène une dynamique inversée entre les deux principaux candidats en lice. Alors que le Parti social-démocrate (SPD) est crédité d’un score deux fois inférieur à celui des conservateurs, Olaf Scholz s’est retrouvé en position de challenger. Conscient de son retard dans les intentions de vote, il a adopté une posture offensive, critiquant à plusieurs reprises son adversaire.
Le chancelier sortant a notamment dénoncé le caractère non finançable du programme économique de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) ainsi que le manque de cohérence de Friedrich Merz. Ce dernier a de nouveau rejeté toute alliance avec l’extrême-droite, bien qu’il ait soutenu une motion anti-immigration grâce aux voix de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), dirigée par Alice Weidel.
De son côté, Friedrich Merz s’est montré confiant, se positionnant déjà comme le vainqueur, au risque de paraître arrogant. Il a ainsi déclaré que «Monsieur le chancelier, sans un miracle dans les quatre prochains jours, votre mandat prendra fin dimanche soir».
Malgré l’espoir d’une remontée de dernière minute similaire à celle de 2021, Olaf Scholz peine à inverser la tendance, son impopularité restant un frein majeur.
La rédactrice en chef du quotidien Bild, favorable à Friedrich Merz, a d’ailleurs pointé du doigt le bilan jugé décevant du gouvernement sortant. Néanmoins, le chancelier sortant continue d’afficher son optimisme en disant : «Je crois que de nombreux électeurs sont encore indécis et opteront finalement pour le SPD afin de me confier la direction du futur gouvernement».
Enfin, lors du débat télévisé, Olaf Scholz a dû écouter les journalistes interroger Friedrich Merz sur ses options de coalition. Si une alliance avec les sociaux-démocrates pourrait être envisagée, le chancelier sortant a d’ores et déjà exclu la possibilité d’être ministre dans un gouvernement dirigé par Friedrich Merz.