Le Sénat américain valide de justesse la nomination de Kash Patel à la tête du FBI

La nomination de Kash Patel à la direction du FBI (Bureau fédéral des renseignements) a été confirmée de justesse ce jeudi 20 février, par le Sénat américain, à majorité républicaine. 

Sur 100 sénateurs, 51 ont voté en sa faveur et 49 contre, dont deux élus républicains, illustrant les fortes divisions entourant cette désignation.

Âgé de 44 ans et ancien procureur fédéral, Kash Patel est un proche allié de Donald Trump. notamment pour sa défense des émeutiers du Capitole et son soutien exprimé par le passé à la mouvance complotiste d’extrême droite QAnon qui ont suscité de vives critiques, en particulier dans le camp des démocrates. 

Sa nomination s’inscrit dans une série de décisions controversées, après la nomination au ministère de la Santé, de Robert F. Kennedy Jr., un sceptique à l’égard des vaccins, et celle de Tulsi Gabbard à la tête de la CIA, alors qu’elle accusée d’être proche de Moscou.

Peu après la confirmation de sa nomination, Kash Patel a affirmé sur les réseaux sociaux vouloir restaurer la confiance dans le FBI en mettant fin à la « politisation du système judiciaire ». Il s’est engagé à garantir l’indépendance des agents et à défendre une institution « transparente et responsable ».

Pourtant, ses détracteurs dénoncent une menace pour l’intégrité de l’agence. Le sénateur démocrate Dick Durbin l’a qualifiée de « dangereusement politiquement extrême » et a alerté sur son intention supposée d’utiliser le FBI pour régler des comptes avec les opposants de Donald Trump. Face à ces accusations, Kash Patel a nié toute volonté de représailles politiques lors de son audition au Sénat le mois dernier.

La nomination du nouveau boss du FBI intervient dans un contexte de tensions au sein de l’administration fédérale, un mois après le retour au pouvoir de Donald Trump. Il succède à Christopher Wray, qui a démissionné après l’élection présidentielle de novembre dernier.