Sous l’égide de l’Égypte, une nouvelle entente entre Israël et le Hamas permet de débloquer la situation après la suspension de la libération des prisonniers palestiniens, qui était prévue samedi dernier contre la remise de 4 corps d’otages israéliens.
Grâce à la médiation égyptienne, les détenus palestiniens, dont des femmes et des mineurs, devraient être relâchés dans les prochaines 24 heures. En contrepartie, le Hamas s’engage à restituer les corps de quatre otages israéliens décédés à Gaza, dont celui du Franco-Israélien Ohad Yahalomi.
Cette restitution se fera de manière discrète, sans mise en scène, sous la supervision de la Croix-Rouge et avec le soutien des autorités égyptiennes. À ce jour, sur les 251 otages enlevés le 7 octobre, 62 sont toujours retenus à Gaza, dont 35 sont déclarés morts, selon l’armée israélienne.
Cette avancée intervient après des tensions liées aux précédents échanges de prisonniers. Samedi, le Hamas avait libéré six Israéliens lors d’un septième échange, mais en orchestrant un cérémonial jugé offensant par Israël, avec la mise en avant de combattants du Hamas tués, l’État hébreu avait suspendu la libération de 620 détenus palestiniens, exigeant que ces «cérémonies humiliantes» cessent.
Face à cette impasse, le Hamas avait accusé Israël de compromettre l’accord de trêve et exhorté les médiateurs internationaux à intervenir. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a, de son côté, appelé à des échanges de prisonniers menés dans la dignité et la discrétion.
À ce stade, aucune décision israélienne n’a été prise concernant la dernière étape de cette première phase de l’accord, qui prévoit le retrait des forces israéliennes du couloir de Philadelphie d’ici au 1er mars. Israël cherche à prolonger la trêve pour assurer le retour de davantage de ses ressortissants pris en otages dans la bande de Gaza.
Les négociations sur la deuxième phase, visant à mettre un terme définitif aux hostilités, n’ont pas encore débuté. Cette issue est vivement contestée par l’extrême-droite israélienne, qui menace la stabilité du gouvernement Netanyahu. De son côté, le Hamas affirme être prêt à libérer l’ensemble des otages restants en une seule fois lors de cette prochaine étape. Enfin, la troisième phase de l’accord doit porter sur la reconstruction de la bande de Gaza.