Donald Trump reçoit le PM britannique, Keir Starmer mais reste ambigu sur l’Ukraine et son soutien à l’Europe

Le président américain, Donald Trump a accueilli jeudi le Premier ministre britannique Keir Starmer, porteur d’une invitation officielle du Roi Charles III d’Angleterre pour une visite d’État au Royaume-Uni, toutefois, aucune avancée majeure n’a été enregistrée concernant la question ukrainienne, Donald Trump préférant réitérer sa confiance en Vladimir Poutine sans offrir de garanties sur un soutien à la paix en Ukraine.

Trump a également minimisé ses récents propos controversés sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qu’il avait qualifié de « dictateur » la semaine précédente. Interrogé à ce sujet, il a feint d’être surpris en déclarant : « J’ai dit ça ? Je n’en reviens pas d’avoir dit ça. Question suivante ».

Donald Trump a annoncé son intention de se rendre au Royaume-Uni « dans un futur proche ». Keir Starmer, assis à ses côtés dans le Bureau ovale, lui a remis une lettre du Roi Charles III l’invitant officiellement à une visite d’État, qui serait la seconde pour Trump au Royaume-Uni après celle de 2019. Selon le Premier ministre britannique, cette invitation est « vraiment spéciale », un fait inédit selon lui.

Fervent admirateur de la famille royale et de la tradition monarchique, Donald Trump a accueilli cette invitation avec enthousiasme. En parallèle, Keir Starmer a récemment annoncé une augmentation des dépenses militaires britanniques, une réponse aux critiques récurrentes de Trump sur l’insuffisance des budgets de défense européens. 

Cependant, cette démarche n’a pas suffi à infléchir la position du président américain sur la demande portée par Paris et Londres visant à obtenir un soutien américain en dernier recours pour les troupes que les deux pays envisagent de déployer en Ukraine.

« Je pense que nous sommes très avancés sur un accord pour mettre fin aux hostilités en Ukraine, mais nous ne l’avons pas encore finalisé. C’est pourquoi je préfère ne pas parler de maintien de la paix tant qu’un accord clair n’a pas été trouvé », a déclaré Donald Trump.

Tant Keir Starmer qu’Emmanuel Macron, en visite à Washington quelques jours plus tôt, ont insisté sur la nécessité d’un cadre solide dès le départ afin d’empêcher Vladimir Poutine de violer un éventuel cessez-le-feu. En revanche, Donald Trump, qui s’est rapproché du Kremlin, s’est dit convaincu que le président russe « tiendrait parole » en cas d’arrêt des hostilités.

Conscients que les États-Unis ne déploieront pas de troupes en Ukraine, par crainte d’une escalade avec la Russie, la France et le Royaume-Uni espèrent néanmoins obtenir un soutien américain, notamment sous forme d’appui aérien, pour renforcer leurs opérations sur le terrain.