La situation au Yémen continue de se détériorer, avec une nouvelle escalade entre les rebelles houthis, soutenus par l’Iran, et les États-Unis. Dimanche 16 et lundi 17 mars, les Houthis ont revendiqué deux attaques contre le porte-avions américain USS Harry Truman en mer Rouge, affirmant avoir utilisé des missiles balistiques, de croisière et des drones contre ce bâtiment de guerre américain, en guise de représailles contre les frappes américaines ayant ciblé plusieurs de leurs dirigeants.
D’après le ministère yéménite de la Santé contrôlé par les Houthis, ces frappes ont causé la mort de 53 personnes, dont cinq enfants, et blessé 98 autres dans la capitale Sanaa, la province de Saada et la ville de Radaa. Face à cette escalade, Abdel Malek al-Houthi, leader du mouvement, a appelé la population à manifester massivement contre les frappes américaines.
Washington, de son côté, a déclaré que ses forces poursuivaient leurs opérations contre les Houthis, qualifiés de «terroristes soutenus par l’Iran», par le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom). Mike Walt, conseiller américain à la sécurité nationale, a confirmé que plusieurs hauts responsables houthis avaient été tués dans ces frappes.
Les tensions en mer Rouge se sont intensifiées, impactant le commerce maritime international. En réponse, les États-Unis ont renforcé leur présence navale et mobilisé une coalition internationale pour sécuriser cette route commerciale stratégique.
Sur le plan diplomatique, l’ONU a appelé à une cessation immédiate des hostilités, tandis que l’Iran a condamné les frappes américaines, les qualifiant de « barbares ». Le Hezbollah et le Hamas, alliés des Houthis, ont également dénoncé ces actions.
Le Yémen, en guerre depuis 2014, reste plongé dans une crise humanitaire majeure, avec des millions de personnes dépendantes de l’aide internationale.