Pensions à « deux sous » : Benkirane s’en mêle

Personne ne réussit à échapper au corrosif sujet des pensions des parlementaires et des ministres, pas même le chef du gouvernement qui a finalement concédé que la suppression de ces pensions dépendait des concernés eux-mêmes.

benkiranneAbdelilah Benkirane a réagi lors d’une rencontre de la jeunesse de son parti le PJD, tenue samedi 2 janvier près de Marrakech. Il ne pouvait pas rester indifférent au large débat suscité sur les réseaux sociaux par les déclarations de la ministre Charafat Afilal. Au cours d’une émission TV, la ministre déléguée chargée de l’eau avait qualifié de « deux sous » ( jouj franc en arabe), les pensions perçues par les parlementaires. Une déclaration qui a déchaîné les réactions d’indignation et suscité un débat passionné sur les réseaux sociaux au sujet du maintien ou de la suppression des pensions des parlementaires et des ministres.

Au plus fort du débat, des internautes ont fait circuler une pétition demandant la suppression de ces pensions, qui a récolté des dizaines de milliers de signatures en quelques jours seulement.

Et même s’il a révélé qu’en tout, 113 anciens ministres bénéficiaient de pensions de retraite pour un montant total ne dépassant pas 24 millions de dirhams par an, Benkirane s’est efforcé de ménager la chèvre et le chou.

Au risque de faire perdre aux ministres, et également au chef du gouvernement, le bénéfice d’une rente rondelette, sans toutefois s’aliéner le peuple de Facebook, Abdelilah Benkirane a préféré renvoyer la suppression des pensions controversées aux concernés eux-mêmes.