Dans un revirement spectaculaire, le président des Etats-Unis, Donald Trump a annoncé mercredi la suspension des surtaxes douanières mondiales, tout en durcissant son ton contre la Chine, une décision qui a immédiatement relancé les marchés financiers et propulsé le Nasdaq à +12% et le Dow Jones à +7,87%.
« Il faut être flexible », a déclaré le président américain depuis la Maison Blanche, reconnaissant que ses annonces précédentes avaient rendu les investisseurs « fébriles ». Tout en maintenant sa ligne dure contre Pékin, il a porté les taxes sur les importations chinoises à 125% contre 104% auparavant, accusant la Chine de « manque de respect ». En revanche, il a accordé une trêve de 90 jours à plus de 75 pays, réduisant leurs droits de douane à 10%.
Parmi ses partisans qui défendent cette approche, on cite le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent qui y voit une manœuvre « prévue dès le début », tandis que Stephen Miller, conseiller clé, loue une « stratégie magistrale » visant à isoler Pékin. Pourtant, la volte-face de Trump survient après une semaine de panique : les surtaxes initiales, imposées à 60 partenaires commerciaux des USA, n’auront finalement tenu que quelques heures… sauf pour la Chine.
Pékin a réagi sans tarder à la décision de Trump en relevant à 84%, ses propres taxes sur les importations de produits américains. L’Union européenne, elle, a dévoilé des mesures de rétorsion ciblant 20 milliards d’euros de marchandises américaines, tout en laissant la porte ouverte à des négociations. Friedrich Merz, futur chancelier allemand, voit dans la suspension des taxes américaines, une « réaction à la détermination européenne ».
Les experts alertent sur les conséquences d’une escalade. La directrice générale de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala estime que ce conflit pourrait réduire de 80% les échanges sino-américains et rogner 7% du PIB mondial. Dans un contexte déjà tendu, la Chine a même mis en garde ses citoyens contre les « risques » de voyager aux États-Unis.