Dans une vidéo publiée mercredi 9 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a révélé l’identité de deux soldats chinois capturés alors qu’ils combattaient dans les rangs de l’armée russe.
Les deux hommes, dont les passeports ont été exhibés, se présentent comme des civils sans expérience militaire, contraints ou trompés pour participer au conflit. L’un affirme n’avoir «jamais tenu une arme de sa vie», tandis que l’autre raconte avoir été gazé par ses propres alliés russes avant d’être secouru par des soldats ukrainiens.
Au-delà de ces deux cas, Kiev affirme avoir identifié plus de 150 ressortissants chinois engagés aux côtés des forces russes. «Nous transmettrons ces informations à la Chine par voie diplomatique, a déclaré Zelensky, ajoutant que «Pékin prétend vouloir éviter l’escalade, mais la présence de ses citoyens dans cette guerre aggrave la situation». L’Ukraine, qui dénonce une violation du principe de neutralité affiché par la Chine, appelle ses alliés à réagir fermement.
Cette révélation intervient alors que Kiev multiplie les demandes de soutien militaire face à une armée russe toujours supérieure en nombre et en moyens. La question des mercenaires ou supplétifs étrangers dans les rangs des forces armées russes n’est pas nouvelle, mais l’implication de citoyens chinois pourrait compliquer les relations déjà tendues entre Moscou et Pékin. La Chine, qui se présente comme médiateur potentiel, nie toute participation officielle au conflit ukrainien, mais ces témoignages risquent d’alimenter les pressions diplomatiques.
Alors que la guerre entre dans sa troisième année, l’Ukraine continue de dévoiler des preuves de l’internationalisation du conflit, espérant ainsi convaincre ses partenaires de renforcer leur aide. Pour Kiev, la communauté internationale, et notamment les pays occidentaux, devront désormais prendre position sur cette nouvelle dimension géopolitique.