Le ministère chinois des Finances a annoncé vendredi, que la Chine portera à 125 % ses droits de douane sur les produits américains importés à compter du 12 avril.
Cette décision constitue une réponse directe à l’annonce faite par le président américain, Donald Trump d’imposer une surtaxe de 145 % sur les produits en provenance de Chine.
Ce nouvel épisode dans la guerre commerciale sino-américaine, marque un durcissement supplémentaire des relations économiques entre les deux premières puissances économiques mondiales, provoquant une nouvelle chute des marchés financiers asiatiques en fin de semaine.
Dans un communiqué relayé par le ministère chinois des Finances, la Commission des droits de douane du Conseil des affaires d’État chinois a dénoncé «une violation grave des règles du commerce international» de la part des États-Unis, qualifiant la mesure américaine de «pratique unilatérale d’intimidation et de coercition».
Selon des médias d’État, Pékin envisage par ailleurs d’engager une procédure devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), pour contester la légalité des nouvelles taxes douanières américaines.
La Chine a également prévenu qu’elle n’entendait plus réagir à d’éventuelles hausses supplémentaires décidées par Washington. «À ce niveau de taxation, les produits américains ne sont plus viables sur le marché chinois. Toute nouvelle mesure tarifaire des États-Unis sera désormais ignorée», a indiqué la Commission des droits de douane dans une déclaration officielle.
Sur le plan diplomatique, le président chinois, Xi Jinping a appelé vendredi à une coordination renforcée avec l’Union européenne pour faire face à ce qu’il a qualifié de «guerre commerciale unilatérale» enclenchée par les Etats-Unis.
Lors d’une rencontre à Pékin avec le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, le président Xi Jinping a appelé Bruxelles et Pékin à «assumer leurs responsabilités internationales, défendre ensemble la mondialisation économique et s’opposer aux pratiques coercitives».
Dans ce contexte tendu, les places financières européennes, qui avaient ouvert en légère hausse vendredi matin, ont basculé dans le rouge après l’annonce de Pékin, reflétant la nervosité persistante des marchés face à l’escalade entre les États-Unis et la Chine.