Le géant technologique Google a été reconnu coupable d’abus de position dominante sur le marché de la publicité en ligne, par un tribunal fédéral américain.
Cette décision marque un nouveau revers judiciaire pour la firme californienne, déjà condamnée en 2024 pour pratiques anticoncurrentielles dans le secteur des moteurs de recherche.
Dans un jugement de 115 pages, la juge Leonie Brinkema a établi que Google avait délibérément mis en place un système visant à maintenir son hégémonie sur les technologies publicitaires (ad tech).
« Les plaignants ont prouvé que Google a sciemment entrepris des actions anticoncurrentielles pour conserver un pouvoir de monopole », a-t-elle statué, mettant en relief les « dommages importants » causés aux éditeurs web, des grands médias aux petits blogueurs.
L’affaire a éclaté suite à une plainte déposée en janvier 2023 par l’administration Biden, accusant Google d’imposer des prix artificiellement élevés et des conditions désavantageuses grâce à son contrôle des outils publicitaires comme DoubleClick, racheté en 2007. Si la magistrate a reconnu la légalité des acquisitions, elle a condamné leur utilisation anticoncurrentielle.
Google a immédiatement annoncé son intention de faire appel. « Nous avons obtenu gain de cause sur la moitié des accusations et contestons fermement le reste », a déclaré Lee-Anne Mulholland, vice-présidente du groupe. L’issue définitive pourrait néanmoins prendre des années, le dossier étant susceptible d’atterrir devant la Cour suprême.