Le Maroc, fer de lance de la démocratie africaine, forme une nouvelle génération d’observateurs électoraux à Rabat

Le Cycle de formation des observateurs africains des élections, dont la 4e édition a été ouverte lundi à Rabat, en présence de 120 participants de 52 pays africains représentant les cinq régions du continent, apportera une valeur ajoutée exceptionnelle à l’ensemble du continent africain, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

De par la diversité des participants, la qualité de ses intervenants et la pertinence de ses thématiques, ce Cycle de formation des observateurs africains des élections prend aujourd’hui une ampleur croissante et qualitative, en termes de participation, mais aussi de substance, a souligné Nasser Bourita à l’ouverture de cette rencontre continentale.

Après avoir débuté il y a quatre ans avec une douzaine de participants seulement, ce Cycle gagne à présent en importance en consacrant la diversité et le caractère inclusif de l’évènement. L’année dernière, les femmes et les jeunes représentaient 50 % des bénéficiaires, alors qu’ils constituent cette année 68 % des participantes et participants, témoignant ainsi d’un engagement structurant, orienté vers une gouvernance africaine moderne, ouverte et inclusive.

« Notre ambition demeure forte et invariable : doter le continent de compétences qualifiées, capables d’accompagner avec rigueur et professionnalisme les processus électoraux et les transitions démocratiques en Afrique », a souligné le ministre, précisant que ce sont ces observateurs qui contribueront à bâtir une gouvernance modèle et inclusive conçue pour l’Afrique par ses propres ressortissants.

Et de souligner que la réussite de cette initiative tient surtout à la vision partagée : celle d’une Afrique maîtresse de son destin, capable de valider ses propres processus électoraux selon les normes qu’elle s’est elle-même fixées.

Le ministre a, dans ce sens, indiqué que les observateurs formés au cours des années passées ont déjà joué un rôle clé dans l’observation de plusieurs processus électoraux en Afrique. Pour cette 4e édition, a-t-il dit, l’accent est mis sur le rôle des femmes dans le renforcement des missions d’observation des élections en Afrique conformément aux décisions des chefs d’États africains et aux objectifs de l’agenda 2063.

L’engagement du Royaume du Maroc à ce cycle s’inscrit pleinement dans le cadre de la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui fait de l’intégration africaine l’un des fondements d’un développement partagé, a affirmé M. Bourita, ajoutant que l’édition de cette année revêt un caractère tout particulier avec l’organisation, en marge du cycle, d’un séminaire de dialogue politique consacré à la gouvernance inclusive, intitulé « Renforcer le leadership des femmes dans les contextes électoraux et démocratiques africains ».

Dans un contexte international marqué par une année électorale intense, où près de 70 pays dans le monde, dont une vingtaine en Afrique, organiseront des scrutins cruciaux, le rôle des observateurs électoraux devient encore plus déterminant.

Bourita s’est réjoui de constater que « plusieurs lauréats des éditions précédentes ont déjà intégré ces missions, illustrant l’impact concret de ce programme ». Aujourd’hui, « l’ambition que nous portons, avec l’Union Africaine, est de voir ces lauréats former l’épine dorsale d’un corps africain d’observateurs électoraux professionnels, indépendants et rigoureux, au service de la paix et de la démocratie en Afrique ».