Israël cible un cadre de Jamaa Islamiya au Liban, et mène de nouveaux raids meurtriers à Gaza

Le groupe islamiste libanais Jamaa Islamiya, allié du mouvement palestinien Hamas, a confirmé ce mardi la mort de l’un de ses cadres, Hussein Atoui, dans une frappe de drone israélienne ayant ciblé son véhicule alors qu’il se rendait à son travail dans la banlieue sud de Beyrouth. 

Dans un communiqué, le mouvement libanais a dénoncé une « attaque délibérée », tandis que la défense civile libanaise avait initialement signalé un mort dans cette frappe.

Selon une source sécuritaire libanaise parlant sous couvert de l’anonymat, Hussein Atoui était un responsable des « Forces Al-Fajr » (Forces de l’aube), la branche armée du mouvement Jamaa Islamiya, actif dans le sud du Liban et qui avait revendiqué des attaques contre Israël en 2023, dans le sillage des affrontements entre le Hezbollah et l’armée israélienne.

Bien qu’un cessez-le-feu soit en vigueur depuis le 27 novembre 2024, les tensions persistent. Le Hezbollah affirme respecter la trêve, mais des tirs de roquettes non revendiqués ont visé Israël à deux reprises en mars. Les autorités libanaises ont annoncé l’arrestation de plusieurs suspects, dont trois membres du mouvement palestinien Hamas, impliqués dans ces attaques.

Israël, de son côté, poursuit ses opérations ciblées au Liban, affirmant viser des cadres du Hezbollah. Dimanche, Tsahal a annoncé avoir éliminé deux membres de ce mouvement pro-iranien dans une série de frappes aériennes.

Parallèlement, les frappes israéliennes se poursuivent dans la bande de Gaza, où au moins 25 Palestiniens ont été tués ces dernières heures, selon la défense civile locale. 

Parmi les victimes, neuf personnes civiles ont péri dans un bombardement à Khan Younès (sud), tandis que cinq autres ont été tuées dans le camp de réfugiés d’Al-Chati (nord-ouest de Gaza). Des frappes aériennes du Tsahal ont également ciblé des tentes de déplacés près de Jabaliya, faisant plusieurs morts.

Malgré les appels internationaux à une désescalade, les violences se prolongent, alimentant les craintes d’une reprise généralisée des hostilités dans la région du Moyen-Orient.