Les Etats-Unis ont averti, mardi 29 avril, qu’ils pourraient suspendre leur rôle de médiateur dans les négociations entre la Russie et l’Ukraine si les deux camps ne présentent pas rapidement des « propositions concrètes » pour mettre fin à la guerre.
« Nous sommes arrivés à un moment où les deux parties doivent faire des avancées significatives. Sans progrès, nous nous retirerons du processus », a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d’État, citant un message du secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio.
Cette mise en garde intervient alors que les pourparlers entrent dans une phase critique, trois ans après le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.
Le président américain Donald Trump qui a renforcé ses contacts avec son homologue ruse, Vladimir Poutine depuis son retour au pouvoir, a multiplié les appels en faveur d’un cessez-le-feu. Cependant, les récentes initiatives russes, comme l’annonce d’une trêve de trois jours début mai, ont été rejetées par Kiev, qui y voit une simple « manipulation ».
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a réaffirmé son refus de toute concession territoriale, déclarant lors d’un sommet régional que « nous voulons une paix juste, sans cadeau à Poutine, et surtout pas des terres.
« L’Ukraine exige un cessez-le-feu « inconditionnel et global » de 30 jours, tandis que Moscou accuse Kiev de rejeter « imprudemment les propositions de paix ».
Sur le terrain, les frappes russes se poursuivent, faisant dans la nuit de mardi à mercredi, au moins un mort et 39 blessés à Dnipro et Kharkiv. Par ailleurs, Kiev a ordonné l’évacuation obligatoire de civils dans la région de Dnipropetrovsk, désormais exposée aux attaques russes.
À l’ONU, l’ambassadeur russe, Vassili Nebenzia a accusé Zelensky d’ »intensifier le conflit », tandis que le représentant américain, John Kelley a affirmé que Washington avait soumis un cadre pour un accord, appelant Moscou à saisir « l’opportunité d’une paix durable ».
Cependant, la sénatrice démocrate, Jeanne Shaheen a critiqué la gestion des négociations par l’administration Trump, dénonçant toute reconnaissance des annexions russes. Alors que les discussions piétinent, la menace d’un désengagement américain pourrait marquer un tournant dans ce conflit qui semble s’enliser.