A la veille de la commémoration ce vendredi 9 mai à Moscou, du 80ème anniversaire de la victoire de la Russie contre l’Allemagne nazie, le président russe, Vladimir Poutine et son homologue chinois, Xi Jinping ont réaffirmé, jeudi au Kremlin, leur étroite alliance stratégique face à un Occident décrit comme «hégémonique» et face aux tensions actuelles dans le monde.
Cette rencontre intervient au moment où la Russie célèbre sa victoire contre l’Allemagne nazie, un événement central du récit patriotique russe, et suite à l’annonce unilatérale par le Kremlin d’une trêve temporaire en Ukraine, une décision aussitôt contestée par Kiev.
Devant une vingtaine de dirigeants étrangers attendus pour le traditionnel défilé militaire sur la place Rouge à Moscou, le président russe a accueilli son «cher ami» Xi Jinping pour une visite de trois jours, axée sur le renforcement du partenariat entre les deux puissances orientales. Les deux dirigeants ont salué des échanges « productifs » et « cordiaux », tout en affichant une convergence politique face aux Etats-Unis.
Bien que le Kremlin ait précisé que la guerre en Ukraine n’avait pas encore été abordée en détail, les discussions ont porté sur les enjeux de sécurité, les relations économiques et la coopération bilatérale.
Xi Jinping a affirmé que l’axe Pékin-Moscou insufflait une «énergie positive» dans un monde instable, dénonçant l’unilatéralisme occidental. Poutine, de son côté, a promis de défendre avec la Chine la « vérité historique » sur la Seconde Guerre mondiale, critiquant les tentatives occidentales sa réécriture.
Malgré la trêve annoncée par Moscou jusqu’à samedi, Kiev a accusé l’armée russe de poursuivre ses offensives sur l’ensemble du front. Tandis que Moscou se défend en affirmant que l’armée russe ne fait que répondre à des provocations ukrainiennes. Des affrontements et des frappes de drones ont été signalés, notamment dans l’est et le Nord-est de l’Ukraine.
Enfin, dans un contexte diplomatique tendu, le Parlement ukrainien a ratifié jeudi avec les Etats-Unis, un accord stratégique sur les minerais, symbolisant un resserrement des liens entre Kiev et Washington face à Moscou, mais en réalité il s’agit d’une contrepartie que Donald Trump exigeait pour défendre la position ukrainienne face à la Russie.