Une nouvelle escalade a éclaté entre Damas et Tel-Aviv suite à des tirs de projectiles depuis la Syrie en direction d’Israël dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 juin, ce qui a entrainé une riposte immédiate de l’armée israélienne qui a mené des frappes aériennes et d’artillerie contre le sud de la Syrie, au moment où les autorités syriennes nient toute responsabilité dans cet incident.
Selon des sources israéliennes, ces tirs seraient les premiers en provenance de Syrie depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre dernier.
L’armée israélienne a indiqué que les projectiles ayant atterri dans des zones non habitées, n’ont fait aucune victime, mais ont déclenché des alertes dans le sud du plateau du Golan, un territoire syrien occupé par Israël depuis 1967 et annexé en 1981.
En réponse, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz a tenu le président syrien, Ahmed al-Charaa pour «directement responsable de toute menace ou tir visant Israël».
Dans la soirée du mardi, l’artillerie israélienne a ciblé le sud de la Syrie, suivie de frappes aériennes contre des « armes appartenant au régime syrien », selon un communiqué militaire.
Du côté syrien, l’agence de presse officielle Sana a évoqué des tirs d’obus dans la région de Yarmouk, tandis que l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait état de «violentes explosions» près de Quneitra et Deraa, sans fournir de bilan humain.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné une «violation flagrante de la souveraineté syrienne», tout en rejetant les accusations israéliennes et en dénonçant des «tentatives de déstabilisation par des tiers».
Depuis la chute du dictateur al-Assad, Israël a intensifié ses opérations militaires en Syrie, affirmant vouloir neutraliser les menaces jihadistes et empêcher la prolifération d’armes.
Les deux pays, techniquement en guerre depuis 1948, restent dans une impasse diplomatique, malgré les pressions internationales pour une normalisation des relations. Les récentes frappes du Tsahal illustrent une fois de plus la volatilité persistante de la situation sécuritaire dans la région.