États-Unis : Donald Trump désavoué par la justice sur le déploiement de la Garde nationale en Californie

Le bras de fer entre Donald Trump et l’État de Californie a connu un tournant décisif jeudi 12 juin. Un juge fédéral américain, Stephen Breyer, a statué que le déploiement de la Garde nationale à Los Angeles, ordonné quelques jours plus tôt par l’ancien président pour contenir les manifestations contre sa politique migratoire, était illégal. Cette décision constitue un nouvel échec judiciaire pour le camp républicain et souligne les tensions persistantes entre la présidence et certains gouverneurs démocrates.

Dans sa décision, le juge Breyer a estimé que le président Trump n’avait pas respecté les procédures exigées par le Congrès pour autoriser une telle intervention militaire sur le territoire national. En conséquence, il a exigé que le contrôle opérationnel de la Garde nationale californienne soit immédiatement restitué au gouverneur de l’État, Gavin Newsom, qui avait engagé une procédure en référé pour s’opposer à ce qu’il a qualifié de « dérive autoritaire ».

« Ce n’est pas un monarque, ce n’est pas un roi, et il devrait cesser d’agir comme tel », a lancé Gavin Newsom lors d’une conférence de presse à Sacramento. Il a également annoncé que « Donald Trump sera relevé de son commandement à midi demain », saluant une victoire pour l’État de droit et l’autonomie des États fédérés.

La réaction de l’exécutif ne s’est pas fait attendre. Le ministère de la Justice a immédiatement interjeté appel, qualifiant la décision judiciaire « d’ingérence inédite et dangereuse » dans les prérogatives constitutionnelles du président.

Ce nouvel épisode judiciaire ravive le débat sur l’équilibre des pouvoirs aux États-Unis et sur les limites du recours à la force fédérale en période de contestation civile.