Au moins 40 Palestiniens ont perdu la vie le lundi 16 juin dans la bande de Gaza, à la suite de tirs des soldats israéliens, dont une vingtaine à proximité d’un centre d’aide humanitaire de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) à Rafah, a annoncé le ministère de la Santé local.
Environ 200 autres personnes ont été blessées lors de cette nouvelle tuerie survenue près d’un site de distribution des aides alimentaires géré par la GHF mise en place et soutenue par les États-Unis et Israël.
Depuis l’ouverture de ces centres placés sous surveillance militaire israélienne, les distributions d’aide sont régulièrement marquées par des scènes chaotiques et dramatiques. Les Nations unies dénoncent un système inadapté et contraire aux principes humanitaires, notamment d’impartialité et de sécurité.
L’armée israélienne n’a pas réagi immédiatement à ces accusations. Dans des cas précédents, elle avait admis avoir tiré, en réponse à des violences palestiniennes. Sur le terrain, les familles endeuillées se rassemblaient à l’hôpital Nasser pour pleurer les victimes.
Le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a fustigé sur le réseau X, un « système de distribution mortel », regrettant que les restrictions imposées à son agence, empêchent une aide efficace malgré les stocks d’aide disponibles. Israël, de son côté, justifie ces limitations par la crainte d’un détournement de l’aide par le Hamas, accusation que le patron de l’UNRWA rejette fermement.
À ce jour, plus de 300 personnes ont été tuées et 2.600 autres blessées dans des attaques similaires. À Genève, le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, Volker Türk a dénoncé la « militarisation de l’aide » par Israël et appelé à une enquête internationale sur les tirs visant les civils sollicitant de la nourriture auprès des centres de distribution.