G7 : le PM canadien, Mark Carney bousculé par le départ précipité de Donald Trump

Le sommet du G7, qui s’est tenu cette année à Kananaskis, dans les Rocheuses canadiennes, sous la présidence du Premier ministre canadien,  Mark Carney, devait être un moment de diplomatie maîtrisée et de consensus stratégique, mais c’était sans compter sur un revirement spectaculaire orchestré par le président américain Donald Trump qui a quitté les lieux une journée avant la date initiale. 

Lundi 16 juin, à la surprise générale, Donald Trump a quitté la réunion peu après le dîner consacré aux enjeux internationaux, bouleversant ainsi le déroulé prévu du sommet.

Alors que les dirigeants des sept grandes puissances discutaient encore des tensions géopolitiques mondiales, la Maison Blanche annonçait dans lundi après-midi, que Trump devait rentrer d’urgence à Washington, alors qu’il devait rester à Kananaskis, jusqu’à mardi après-midi. 

Officiellement, cette décision serait liée à la détérioration rapide de la situation au Proche-Orient, où les tensions entre Israël et l’Iran ont franchi un nouveau seuil. Un conseil de défense a été convoqué pour le mardi 17 juin à Washington, la capitale fédérale des USA.

Lors de la traditionnelle « photo de famille », le président américain s’est contenté d’une déclaration laconique : « Je dois rentrer aussi vite que possible». Aucun autre détail n’a été fourni sur ce départ précipité. 

Plus tard dans la soirée du lundi, il a tenu à préciser que son départ n’était « pas lié à un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël », sans donner d’autres détails sur les motivations de son départ avant la clôture du sommet du G7.

Ce départ abrupt a été perçu comme un camouflet diplomatique pour Mark Carney, dont la première présidence du G7 devait symboliser le retour du Canada comme acteur central du multilatéralisme. Plusieurs observateurs y voient aussi une manœuvre politique de Donald Trump, cherchant à affirmer sa stature internationale à l’approche des élections américaines.

Le sommet des dirigeants des sept nations les plus nanties, qui devait aborder notamment la guerre en Ukraine, la transition énergétique et les tensions commerciales internationales, se poursuit donc en l’absence du président de la première puissance mondiale.