Dans la nuit du 23 juin, Kiev a été la cible d’une attaque massive impliquant drones et missiles russes, faisant au moins sept morts et une trentaine de blessés, selon les autorités locales. Cette offensive survient alors que l’Ukraine promet de renforcer ses frappes en profondeur sur le territoire russe.
L’assaut a débuté peu avant minuit et s’est prolongé durant plus de quatre heures. Il s’est déroulé en trois phases successives : des drones explosifs, suivis de missiles balistiques, puis de missiles de croisière. Le district de Chevchenkivsky, dans l’ouest de la capitale, a été particulièrement touché : une section entière d’un immeuble résidentiel s’est effondrée. Les secours étaient encore à pied d’œuvre ce lundi matin, trois personnes étant toujours portées disparues.
Des journalistes de l’AFP ont rapporté avoir entendu le bourdonnement des drones, puis plusieurs détonations. Dans un abri du centre-ville, une dizaine de civils attendaient la fin des frappes, certains dormant sur des lits de fortune.
Le ministère russe de la Défense a revendiqué l’attaque, affirmant avoir visé des installations du complexe militaro-industriel ukrainien. Les frappes nocturnes sont devenues quasi-quotidiennes, sur fond de négociations de cessez-le-feu au point mort.
Parallèlement, Kiev continue ses contre-offensives. Une attaque ukrainienne a déclenché un incendie dans une usine de la région russe de Rostov. Le général en chef ukrainien, Oleksandr Syrsky, a confirmé que son armée intensifierait ses frappes sur des cibles militaires russes, notamment en territoire frontalier comme la région de Koursk, où l’Ukraine affirme toujours contrôler 90 km².
Pendant ce temps, Moscou poursuit son avancée dans la région de Soumy, évoquant l’éventualité d’une prise de la capitale régionale.