À la veille du sommet de l’OTAN qui s’est ouvert ce mardi à La Haye, le président français, Emmanuel Macron a effectué lundi 23 juin, une visite officielle à Oslo, la capitale du Norvège, ayant pour objectif de renforcer la coopération stratégique entre la France et la Norvège particulièrement dans le domaine de la défense.
Reçu par le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, le président français a signé un partenariat inédit axé sur la sécurité, la défense, et les enjeux climatiques, dans un contexte géopolitique international tendu.
Il s’agit de la première visite d’un Chef de l’Etat français en Norvège depuis 41 ans. Les deux pays, membres de l’OTAN mais aux statuts européens différents, entendent resserrer leurs liens face à la menace russe et aux défis croissants dans l’Arctique.
Le nouveau partenariat stratégique prévoit un renforcement de l’interopérabilité militaire, des opérations conjointes dans le Grand Nord, ainsi que le soutien à des projets industriels et technologiques, notamment dans les secteurs de la défense et de la transition énergétique.
Un accord spécifique a été signé sur le captage et le stockage du CO2, ouvrant la voie à des projets tels que Northern Lights ou CO2 Highway Europe, rendus possibles par une récente loi française autorisant l’envoi de millions de tonnes de CO2 vers des sites de stockage offshore.
Macron a également vanté les qualités des frégates françaises, alors que la Norvège cherche à acquérir cinq de ces unités. La compétition est féroce, avec l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis également en lice pour cette transaction. Le Premier ministre norvégien a promis un choix « adapté aux besoins norvégiens » et basé sur la coopération bilatérale.
Les deux dirigeants ont par ailleurs critiqué les frappes américaines contre les sites nucléaires iraniens, estimant qu’elles manquaient de légalité au regard du droit international, bien qu’elles puissent avoir une certaine légitimité.
Mardi, Emmanuel Macron doit participer à un briefing naval à bord de la frégate Normandie avant de rejoindre le sommet de l’OTAN, où les 32 États membres examineront une augmentation historique de leurs dépenses militaires.