La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini s’est déclarée favorable au recensement des populations des camps de Tindouf, en Algérie, sur fond de scandale des détournements de l’aide humanitaire par les chefs du Polisario et leurs complices algériens.
Devant la Commission de contrôle budgétaire du Parlement européen, la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a concédé jeudi, qu’il y « avait eu effectivement des problèmes » de détournements et « qu’il va falloir effectuer un recensement » dans les camps. La réponse sans détour de Mogherini fait écho au rapport de l’OLAF qui avait révélé, en février 2015, des détournements à grande échelle de l’aide humanitaire étalés sur plusieurs années.
L’Office de la lutte anti-fraude de l’UE avait montré, preuves à l’appui, qu’une grande partie de l’aide de 10 millions d’euros destinée annuellement aux populations vivant dans des conditions précaires à Tindouf, allait en fait grossir les comptes bancaires des dignitaires du Polisario et de leurs compères algériens.
Des détournements massifs et systématiques qui ont été rendus possibles à cause de l’opacité totale sur le nombre de personnes vivant de gré ou de force dans les camps contrôlés par le Polisario et le DRS algérien.
D’où l’adhésion de la chef de la diplomatie européenne à un recensement pour clarifier les choses. Et surtout permettre à la communauté internationale de savoir si les personnes qui vivent dans les camps de Tindouf en Algérie ont la possibilité de se déplacer et d’aller et venir librement conformément aux dispositions du droit international.