les Etats-Unis offrent 50 millions de dollars pour l’arrestation du président vénézuélien, Nicolas Maduro

Les Etats-Unis ont annoncé, jeudi 7 août, le doublement de la prime qui passe de 25 à 50 millions de dollars, pour toute information conduisant à l’arrestation du président vénézuélien, Nicolas Maduro. 

Réélu en 2024 pour un troisième mandat, le controversé président Maduro, non reconnu par Washington, est inculpé par la justice américaine pour trafic de drogue et corruption.

Aux Etats-Unis, «le ministère de la Justice et le département d’État annoncent une récompense de 50 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation de Nicolas Maduro», a déclaré la ministre américaine de la Justice, Pam Bondi, sur le réseau X. L’annonce vise également son ministre de l’Intérieur.

Caracas a rapidement réagi, qualifiant cette décision de « pathétique ». Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yvan Gil a dénoncé une «opération de propagande politique grossière», accusant les Etats-Unis de chercher à manipuler l’opinion publique en vue de renforcer leur position dans la région.

Depuis 2020, Washington accuse Nicolas Maduro d’avoir instauré une dictature au Venezuela et d’être à la tête d’un vaste réseau de narcotrafic et le département de la Justice l’accuse d’avoir dirigé un cartel en lien avec les FARC colombiennes, le cartel de Sinaloa au Mexique et le gang vénézuélien Tren de Aragua. Des centaines de tonnes de drogue auraient été acheminées vers les Etats-Unis, générant pour les barons de la drogue, des profits de plusieurs centaines de millions de dollars. 

Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio a réitéré jeudi les accusations de fraude électorale à l’encontre de Maduro, affirmant qu’il s’est «illégitimement maintenu au pouvoir en étranglant la démocratie vénézuélienne».

De son côté, le gouvernement Maduro dénonce une ingérence américaine persistante dans les affaires internes du Venezuela. Caracas affirme avoir récemment déjoué un attentat à la bombe, attribuant l’opération à l’opposition soutenue, selon lui, par Washington.