Israël : Mobilisation massive à Tel-Aviv pour exiger la libération des otages et la fin de la guerre à Gaza

À Tel-Aviv, la “place des otages” s’est transformée dimanche 17 août en une vaste scène de contestation. Selon les organisateurs, jusqu’à 500 000 personnes ont participé à une manifestation réclamant la libération des 49 otages encore retenus à Gaza, dont 27 sont supposé avoir été tués dans les frappes de l’armée israélienne en territoire palestinien. 

Portraits des captifs, drapeaux et banderoles jaunes – couleur symbole des otages – dominaient un cortège marqué par des slogans tels que “Ramenez-les à la maison” ou “La paix maintenant”.

“C’est peut-être notre dernière chance de sauver ceux qui sont toujours dans les tunnels du Hamas depuis près de 700 jours”, a confié à la presse Ofir Penso, enseignant d’arabe. Einav Zangauker, mère d’un otage et figure de proue du mouvement, a accusé le gouvernement Netanyahu d’avoir “transformé la guerre la plus juste en une guerre inutile”.

La mobilisation, émaillée de quelques échauffourées avec la police, s’est accompagnée de blocages de routes et du déploiement d’un immense drapeau israélien couvert de portraits d’otages. Un appel à la grève nationale a toutefois été peu suivi.

Alors que le Premier ministre, Benjamin Netanyahu réaffirme sa volonté d’“anéantir le Hamas” avant toute négociation, les familles redoutent que l’intensification de l’offensive, notamment à Gaza-ville, ne mette en péril leurs proches. “Nous devons arrêter cette chute sans fin dans l’abîme”, a supplié Nira Sharabi, dont le mari est mort en captivité.

L’armée israélienne a annoncé dimanche la poursuite de ses opérations dans la bande de Gaza, où 60 Palestiniens ont encore péri en une seule journée, selon les secours locaux. 

Depuis le 7 octobre, les frappes de l’armée israélienne ont fait plus de 61.000 victimes palestiniennes, en majorité des civils, des femmes et des enfants, selon le décompte du ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés crédibles par l’ONU.

Entre appel à l’unité nationale, colère des familles et pression croissante sur le gouvernement de Netanyahu, Israël est confronté à l’interne à une fracture politique et morale majeure et à des condamnations de plus en plus larges au sein de la communauté internationale.