Un tribunal australien a infligé ce lundi 18 août, une lourde sanction à la compagnie aérienne « Qantas », la condamnant à verser 50 millions d’euros pour avoir licencié illégalement environ 1.800 employés au sol durant la pandémie du Covid-19.
Sur ce montant, 28 millions d’euros seront attribués au Syndicat des travailleurs des transports, et 22 millions directement aux anciens salariés licenciés.
Le juge Michael Lee de la Cour fédérale, a précisé que ce jugement devait servir de “véritable dissuasion” à d’autres employeurs tentés de contourner le droit du travail.
En août 2020, alors que le transport aérien était paralysé par la fermeture des frontières et les confinements, Qantas avait choisi d’externaliser une partie de ses services.
La Cour fédérale a depuis lors, jugé que cette décision visait à priver les employés de leur droit à la négociation collective et à l’action syndicale. L’appel de la compagnie avait été rejeté.
Cette nouvelle sanction s’ajoute aux 67 millions d’euros déjà déboursés par Qantas en 2023, pour indemniser ses anciens employés licenciés. L’entreprise, fondée en 1920 et surnommée “l’Esprit de l’Australie”, tente de restaurer son image de marque après plusieurs polémiques : licenciements massifs, flambée des prix, critiques sur la qualité du service ou encore vente de billets pour des vols annulés.
Dans un communiqué, la directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson a reconnu les torts de sa compagnie affirmant que “la décision d’externaliser, prise à une époque d’incertitudes, a causé de réelles difficultés à nos anciens collègues et à leurs familles. Nous présentons nos excuses les plus sincères à chacun d’entre eux”.
Pour les syndicats, cette décision est une victoire pour les employés de la compagnie. “Beaucoup ont appris par un haut-parleur, dans la salle de déjeuner, qu’ils avaient perdu leur emploi”, a rappelé Michael Kaine, secrétaire national du syndicat.