L’administration Trump a annoncé, jeudi 21 août, un durcissement des contrôles sur les visas américains, dans le cadre de sa politique migratoire restrictive.
Selon le département d’État, plus de 55 millions d’étrangers titulaires d’un visa valide sont désormais soumis à des vérifications régulières pouvant entraîner une révocation immédiate en cas de non-conformité.
Un responsable américain s’exprimant sous couvert d’anonymat, a précisé que ces mesures concernent tout type d’infraction : dépassement de durée de séjour, activités criminelles, conduite en état d’ivresse, menaces à la sécurité publique ou encore liens présumés avec des organisations terroristes.
Les autorités américaines affirment examiner « toutes les informations disponibles », y compris les dossiers judiciaires et migratoires, ainsi que les éléments recueillis après la délivrance du visa.
Dans le même temps, Washington a suspendu la délivrance de visas de travail pour les chauffeurs routiers étrangers. «Le nombre croissant de conducteurs étrangers au volant de poids lourds met en danger la vie des Américains et les moyens de subsistance de nos camionneurs», a affirmé le secrétaire d’État américain, Marco Rubio sur le réseau X, sans fournir de données chiffrées.
Cette mesure s’inscrit dans la rhétorique du président Donald Trump et de ses partisans, qui dénoncent depuis plusieurs années la concurrence des conducteurs venus d’Amérique latine, d’Inde ou d’Europe de l’Est.
L’annonce survient quelques jours après un accident mortel en Floride impliquant un chauffeur routier indien en situation irrégulière, accusé d’avoir provoqué la mort de trois personnes. L’administration a exploité ce drame pour dénoncer le « laxisme » des États démocrates en matière de délivrance de licences de poids lourds.
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a multiplié les mesures anti-immigration, allant de la surveillance des publications sur les réseaux sociaux à l’annulation de milliers de visas étudiants. Pour l’exécutif républicain, le droit de résider et de travailler aux États-Unis « reste un privilège et non un droit », martèle Marco Rubio.