Xi Jinping , Vladimir Poutine et Kim Jong-un réunis à Pékin pour un grand défilé militaire

Pékin a célébré en grande pompe, ce mercredi 2 septembre, et sous le regard des présidents chinois, Xi Jinping, russe, Vladimir Poutine et nord-coréen, Kim Jong-un, le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. La présence des trois dirigeants a été un fait marquant inédit reflétant l’étroitesse croissante des liens entre les trois puissances de l’Est asiatique.

Accueillant personnellement ses invités sur le tapis rouge, Xi Jinping a conduit ses homologues vers la place Tiananmen, décorée de milliers de drapeaux rouges et survolée par des escadrilles aériennes. 

La parade, rythmée par les salves de coups de canon et des chants patriotiques, a mis en avant les derniers équipements militaires chinois. Debout dans une voiture à toit ouvrant, le président chinois a passé les troupes en revue avant de proclamer que « la renaissance de la nation chinoise est inarrêtable». Tout en évitant toute mention des États-Unis, il a mis en garde contre le risque d’un nouveau basculement « entre paix et guerre, dialogue et confrontation ».

Kim Jong-un, rarement vu hors de son pays, la Corée du Nord depuis son arrivée au pouvoir en 2011, faisait là sa première apparition à un tel événement international. L

a rencontre avec Poutine a été l’occasion pour le Kremlin de saluer la «lutte commune contre le néonazisme contemporain», reprenant la rhétorique utilisée pour justifier l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. Moscou a également remercié Pyongyang pour l’envoi de troupes et de matériel militaire, confirmant la solidité d’un partenariat militaire renforcé depuis l’an dernier entre la Russie et la Corée du Nord.

Cette démonstration de force intervient alors que la Chine cherche à affirmer son rôle de puissance rassembleuse. « Xi Jinping prouve qu’il peut réunir Poutine et Kim à Pékin, là où ils se tiennent à distance de Washington et Séoul», souligne Lam Peng Er, chercheur à Singapour.

En réaction, le président américain Donald Trump a accusé Pékin, Moscou et Pyongyang de « conspirer contre les États-Unis », tout en affirmant que l’armée américaine demeurait « la plus puissante au monde ».