Israël s’attend à la fuite d’un million d’habitants de Gaza-ville

Israël a annoncé mercredi 3 septembre, s’attendre à l’exode d’un million de Palestiniens de Gaza-ville, cible d’une nouvelle offensive militaire d’envergure.

Dans le même temps, des milliers d’Israéliens se sont rassemblés à Jérusalem pour exiger la fin de la guerre et le retour des otages encore détenus par le Hamas.

Dans la bande de Gaza, déjà dévastée par près d’un an de conflit, la Défense civile locale a fait état de 62 morts dans les dernières frappes israéliennes.
L’État sioniste mène ces opérations en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, qui avait coûté la vie à 1.219 personnes côté israélien et conduit à l’enlèvement de 251 otages. À ce jour, 47 d’entre eux restent captifs, dont 25 déclarés morts par l’armée israélienne.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu affirme vouloir détruire le Hamas, au pouvoir dans l’enclave depuis 2007, et établir un contrôle sécuritaire sur tout le territoire palestinien.

L’armée israélienne, qui occupe désormais environ 75 % de la bande de Gaza, prépare une offensive Terrestre contre Gaza-ville, présentée comme le dernier bastion du mouvement islamiste Hamas.

Un haut responsable militaire israélien a évoqué la mise en place d’une « zone humanitaire » dans le sud de l’enclave pour accueillir les déplacés. «Nous intensifions nos opérations sur le front principal », a déclaré le chef d’état-major Eyal Zamir lors d’une visite aux troupes.

En Israël, la contestation grandit. Les familles des otages dénoncent une stratégie qui, selon elles, met directement en péril la vie de leurs proches. « La pression militaire met en danger les otages », a averti Nira Sharabi, veuve d’un captif mort en détention.

Les manifestations se sont parfois tendues. Près de la résidence du Premier ministre, un incendie provoqué par des protestataires a détruit un véhicule. Netanyahu a dénoncé des comportements « de milices fascistes », accusant ses opposants de menacer sa vie et celle de sa famille.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, la campagne israélienne a déjà fait 63.746 morts à Gaza, majoritairement des civils, un bilan jugé crédible par l’ONU.