Deux ans après le séisme d’Al Haouz, les travaux de réhabilitation dans la province sont entrés dans leur phase finale, après la reconstruction de près de 24.000 logements, selon le coordinateur du programme dans les zones sinistrées, Hassan Ighighi, pour qui “toutes les tentes installées après le séisme pour accueillir les sinistrés, ont été définitivement démontées”.
Les travaux de reconstruction et de réhabilitation au niveau de la province ont atteint 91,33%, selon des normes techniques et architecturales de haut niveau, a déclaré à la MAP Hassan Ighighi, coordinateur du programme de reconstruction et de réhabilitation des zones sinistrées.
Ce taux devrait atteindre 93% vers fin septembre, puis 96% dans les deux mois suivants, a ajouté le responsable, notant que 4% seulement des sinistrés n’ont pas encore entamé la reconstruction de leurs habitations.
Il s’agit de cas en lien soit avec des litiges entre héritiers ou avec des familles ayant refusé de bâtir leurs maisons malgré la perception de la première tranche de l’aide financière de l’État, a-t-il expliqué. Les mesures légales nécessaires ont été prises à leur encontre, après que les autorités locales les aient invités à démarrer les travaux, à l’instar des autres bénéficiaires, a précisé M. Ighighi.
Les opérations préliminaires menées par la commission de pilotage et de suivi portant notamment sur le sauvetage, le recensement des populations sinistrées, le déblaiement de plus de 23.500 maisons effondrées et la délivrance des permis de construire, se sont avérées complexes, compte tenu de la topographie accidentée de la province.
Ces opérations ont nécessité des équipements spéciaux, des engins lourds et d’importantes ressources humaines, d’autant plus que la majorité des habitations se trouvent dans des zones difficiles d’accès, a-t-il expliqué.
Il s’est félicité, à ce titre, de la coordination exemplaire entre les différents acteurs sur le terrain (autorités locales, ingénieurs, entrepreneurs et associations locales), qui a permis de réaliser ces résultats très positifs en matière de reconstruction et de réhabilitation.
Paisiblement installés dans leurs nouvelles demeures, plusieurs bénéficiaires se sont dits, dans des déclarations à la MAP, soulagés de retrouver leurs foyers et de reprendre progressivement leur vie économique et sociale.
La délivrance des permis de construire a été soumise à des critères stricts, sous la supervision technique d’architectes et de bureaux d’études spécialisés, et effectuée sur la base d’un cahier des charges conforme aux normes scientifiques et techniques parasismiques, en tenant compte des spécificités architecturales et culturelles de la région.