Le Sud de l’Ukraine a été ce lundi 22 septembre, la cible d’un nouveau bombardement aérien russe ayant fait parmi les habitants civils de la ville de Zaporijjia, au moins trois morts et deux blessés, dont l’un est dans un état grave, indique un communiqué officiel publié sur Telegram par le chef de l’administration régionale, Ivan Fedorov.
Les services de secours ukrainiens ont dû extraire le corps d’une femme des décombres, une des images cruelles et récurrentes de cette guerre d’usure qui cible des deux côtés, les zones urbaines. Par ailleurs, des attaques nocturnes de l’armée russe ont fait un blessé à Kiev et un autre à Soumy, selon les rapports des autorités locales.
Ces nouvelles attaques russes interviennent dans un contexte d’escalade régionale, Moscou ayant fait état d’un incident meurtrier survenu dimanche soir en Crimée péninsulaire, annexée illégalement en 2014.
Sergueï Axionov, le chef de l’administration installée par Moscou, a fait état sur Telegram de trois morts et seize blessés à la suite d’une attaque de drones ukrainienne ayant visé la station balnéaire de Foros, précisant qu’un sanatorium et une école avaient été endommagés par l’impact des frappes.
Ces événements simultanés, bien que sur des fronts opposés, dressent le tableau d’un conflit qui s’enlise dans une logique de représailles et de bombardements croisés. Chaque camp accuse l’autre de franchir les lignes rouges, tandis que le bilan des victimes civiles ne cesse de s’alourdir des deux côtés de la ligne de front.
La communauté internationale observe, impuissante, cette dangereuse escalade militaire qui éloigne un peu plus les deux protagonistes du conflit, de toute perspective de négociations de paix dans l’immédiat ou les mois à venir.