Un an après son investiture, Claudia Sheinbaum maintient intacte sa popularité au Mexique

À l’approche de sa première année au pouvoir, la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum conserve une popularité robuste, affichant un taux d’approbation de 79% selon un récent sondage. 

Ayant succédé au charismatique Andres Manuel Lopez Obrador, la scientifique de 63 ans, ancienne membre du GIEC et ex-maire de Mexico, a su incarner un nouveau chapitre pour la nation.

Son style de gouvernance, décrit comme méthodique et fondé sur les données, contraste avec le flamboyant populisme de son prédécesseur. Une diplomate européenne souligne cette approche « toute scientifique », notant que Claudia exige de ses collaborateurs « des résultats dans des délais concrets ». 

Cette rigueur, héritée de sa formation de physicienne et de quatorze années de pratique de la danse classique, se marie à sa prudence politique remarquée, notamment dans la gestion délicate des relations avec l’imprévisible président américain, Donald Trump. Son accession à la plus haute fonction, marquée par une victoire écrasante de près de 60% des voix, revêt une portée symbolique forte et inspire une génération de jeunes filles La présidente elle-même martèle dans ses discours que l’ère du « Sois belle et tais-toi » est révolue au Mexique.

Cependant, cette forte cote de popularité ne doit pas masquer les défis colossaux auxquels elle est confrontée. La violence endémique des cartels de la drogue reste une préoccupation majeure. Si les homicides ont légèrement diminué, les disparitions forcées, souvent liées au crime organisé, ont augmenté de façon alarmante, avec plus de 13.500 cas signalés durant les onze premiers mois de son mandat.

Par ailleurs, la pression américaine constitue l’autre enjeu immédiat. Donald Trump exige des résultats tangibles contre les cartels, brandissant la menace de droits de douane punitifs qui pourraient frapper de plein fouet l’économie mexicaine, dont un tiers du PIB dépend des exportations vers les États-Unis. 

Le prochain mois sera décisif pour tester l’efficacité de la méthode Sheinbaum, à la croisée de l’immense attente populaire et des réalités géopolitiques implacables.