Israël a annoncé avoir reçu de la Croix-Rouge les dépouilles de trois otages enlevés lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et transférés dans la bande de Gaza. Cette restitution intervient dans le cadre du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, prévoyant un échange progressif d’otages, vivants ou morts. Les corps ont été remis à l’armée israélienne et au Shin Bet avant d’être transportés à l’Institut national de médecine légale, où leur identification est en cours, a confirmé le ministère israélien de la Santé.
Malgré plusieurs tensions sur le terrain, la trêve négociée sous médiation américaine tient toujours. Depuis son entrée en vigueur, une vingtaine d’otages vivants ont été libérés par le Hamas, tandis que les premières restitutions de dépouilles ont commencé. Sur les 28 corps concernés, 17 avaient déjà été remis, parmi lesquels 15 Israéliens, un Thaïlandais et un Népalais. Les trois dépouilles rendues dimanche porteraient, selon les Brigades Ezzedine al-Qassam, sur des soldats israéliens dont les corps auraient été retrouvés dans un tunnel au sud de Gaza.
Israël accuse le Hamas de retarder le processus. L’organisation islamiste réplique que de nombreuses dépouilles se trouvent encore sous les décombres, faute de moyens matériels et humains pour les extraire. Elle affirme avoir demandé à plusieurs reprises l’aide de médiateurs et de la Croix-Rouge pour les opérations de recherche. « Nous faisons tout notre possible pour rendre les corps aussi rapidement que possible », a déclaré dimanche le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem.
En Israël, la douleur des familles reste vive. Le Forum des familles d’otages exhorte le Premier ministre Benjamin Netanyahu à intensifier les négociations pour rapatrier les corps encore manquants. « Nous appelons au retour des 11 otages décédés qui n’ont toujours pas retrouvé la terre d’Israël », a insisté Inbal Bachar, tante d’un otage dont les restes ont été restitués cette semaine.
À Gaza, certains civils espèrent qu’un retrait militaire israélien suivra la trêve. Mais la deuxième phase du plan de cessez-le-feu, défendu par Washington – prévoyant notamment le désarmement du Hamas, la création d’une autorité transitoire et le déploiement d’une force internationale – reste encore à confirmer.