Washington annonce une nouvelle opération militaire contre le narcotrafic, en Amérique latine

Les États-Unis ont annoncé jeudi 13 novembre, le lancement d’une nouvelle opération militaire baptisée « Southern Spear », destinée selon Washington à « éliminer les narcoterroristes » dans l’hémisphère occidental. 

Cette opération intervient après un renforcement marqué de la présence navale américaine dans les eaux latino-américaines, alimentant les craintes d’une possible extension du conflit à travers des frappes terrestres.

Dans un message publié sur la plateforme X, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a affirmé que cette opération visait à «défendre la patrie», à «éliminer les narcoterroristes de notre hémisphère» et à «protéger les États-Unis des drogues qui tuent notre peuple». 

Aucun détail supplémentaire n’a toutefois été fourni sur l’ampleur ou la spécificité du dispositif annoncé, ni sur ce qui le distingue des actions déjà menées depuis plusieurs mois.

Depuis août, l’administration du président Donald Trump conduit en effet une campagne militaire d’envergure dans les Caraïbes et le Pacifique oriental, mobilisant plusieurs bâtiments de guerre ainsi que des moyens aériens dans le cadre d’opérations présentées comme destinées à lutter contre le trafic de drogue. 

Les autorités américaines affirment avoir mené une vingtaine de frappes aériennes ces dernières semaines contre des embarcations suspectées faisant 76 morts, sans fournir publiquement des preuves sur le transport de stupéfiants par les embarcations visées.

interpellé à ce sujet, le Pentagone n’a pas apporté davantage de précisions sur Southern Spear. Cette annonce intervient alors que, selon CBS News, de hauts responsables militaires américains auraient récemment présenté au président Trump plusieurs options opérationnelles au Venezuela, incluant des frappes au sol.

Face à cette montée de tension, l’armée vénézuélienne a déclaré mardi avoir procédé à un déploiement « massif » sur l’ensemble du territoire afin de contrer ce qu’elle qualifie d’« impérialisme » américain. Le même jour, le porte-avions le plus avancé de l’US Navy est apparu au large du continent sud-américain.

Caracas accuse Washington d’utiliser le prétexte du narcotrafic pour imposer un « changement de régime » et s’approprier les ressources pétrolières du pays. Donald Trump, quant à lui, entretient le flou : multipliant les menaces verbales de frappes tout en excluant explicitement l’idée d’une guerre ouverte.