Les dépouilles remises mardi par le Hamas à Israël, via le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), n’appartiennent finalement pas aux derniers prisonniers encore détenus dans la bande de Gaza, a annoncé le bureau du Premier ministre israélien.
Selon les analyses conduites par le Centre national de médecine légale, les fragments corporels transmis ne correspondent à aucun des deux captifs dont Israël attend toujours la restitution.
Les autorités israéliennes ont immédiatement informé les familles concernées, précisant qu’un processus était engagé pour renvoyer les restes aux instances appropriées, tandis que les recherches et vérifications se poursuivent afin d’établir leur provenance exacte.
Le Hamas avait présenté ces fragments comme susceptibles d’appartenir à des prisonniers israéliens, appelant Israël à procéder à des tests scientifiques pour confirmer leur identité.
Avant cette livraison infructueuse, le Hamas et le Jihad islamique palestinien avaient déjà transféré à Israël les corps de 26 prisonniers décédés à Gaza. Conformément aux informations communiquées par les autorités israéliennes, seuls deux prisonniers restaient alors portés disparus : l’un de nationalité israélienne, l’autre thaïlandaise.
Ces remises interviennent dans le cadre du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre, qui prévoyait d’abord la libération des prisonniers israéliens vivants, suivie du transfert progressif des dépouilles des 28 personnes détenues dans la bande de Gaza. Malgré ces engagements, les opérations de localisation et de récupération des corps demeurent particulièrement complexes dans une région totalement détruite par l’armée sioniste.
Les pays garants du cessez-le-feu — les États-Unis, la Turquie, le Qatar et l’Égypte — ont eux-mêmes souligné les difficultés considérables auxquelles font face les équipes sur le terrain.
Les destructions massives, les millions de tonnes de décombres et la pénurie d’équipements lourds rendent les fouilles extrêmement ardues. Dans ce contexte, chaque restitution demeure soumise à des incertitudes techniques et logistiques, ralentissant un processus prévu dans l’accord de cessez-le-feu.

