Le Chili a basculé politiquement à droite, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle, remporté par le candidat d’extrême-droite, Jose Antonio Kast avec une avance confortable de 16 points.
Selon les résultats quasi définitifs publiés par le Service électoral chilien (SERVEL), portant sur 99 % des bulletins de vote dépouillés, le candidat du Parti républicain a obtenu 58,2 % des suffrages, scellant ainsi sa nette victoire dans ce scrutin face à sa principale rivale, la candidate de gauche Jeannette Jara, représentant la coalition «Unité pour le Chili» et soutenue par le parti au pouvoir, et qui n’a recueilli que 41,8 % des voix.
Reconnaissant rapidement sa défaite, Jara a tenu à saluer le processus électoral démocratique et la victoire de son adversaire. «La démocratie s’est exprimée de manière forte et claire», a-t-elle déclaré, ajoutant qu’il est essentiel, même dans la défaite, de rester fermement attaché aux valeurs démocratiques.
Le président sortant, Gabriel Boric s’est également exprimé lors d’une allocution télévisée en direct pour féliciter le président élu, Antonio Kast, assurant que l’État chilien resterait ouvert à la coopération afin de garantir la stabilité et l’intérêt du pays durant la transition politique.
Pour sa part, Jose Antonio Kast a appelé à un transfert de pouvoir «ordonné et respectueux », soulignant qu’il accorderait une attention particulière aux analyses et évaluations de son prédécesseur après la passation officielle des pouvoirs.
Avocat de 59 ans et fondateur du Parti républicain, Jose Antonio Kast s’est imposé comme l’une des figures majeures de l’extrême-droite chilienne. Son parcours politique est marqué par des positions assumées en faveur de l’ancien dictateur, Augusto Pinochet, un héritage qui continue de susciter de vifs débats au sein de la société chilienne.
Durant sa campagne, Kast a axé son discours sur la sécurité publique, le contrôle de l’immigration et la réduction du rôle de l’État, défendant une vision économique libérale fondée sur le libre marché et une orientation conservatrice sur les questions sociales.
Jose Antonio Kast entrera officiellement en fonction à l’issue de la cérémonie d’investiture prévue le 11 mars 2026, ouvrant un nouveau chapitre politique pour le Chili.

