L’auteur de l’attentat antisémite inculpé pour terrorisme et quinze meurtres à Sydney

La police australienne a annoncé, mercredi 17 décembre, l’inculpation de Naveed Akram, auteur présumé de la fusillade meurtrière survenue dimanche sur la plage de Bondi, à Sydney. 

L’homme est poursuivi pour terrorisme, quinze chefs d’homicide et une série d’autres infractions graves, à l’issue de ce qui est décrit comme la pire attaque armée qu’ait connue l’Australie depuis plusieurs décennies.

Selon les autorités, Naveed Akram et son père, Sajid Akram d’origine indienne, ont ouvert le feu sur une foule rassemblée pour célébrer la fête juive de Hanoukka. L’attaque, qui a duré une dizaine de minutes, a coûté la vie à quinze personnes et fait des dizaines de blessés. Les deux assaillants auraient tiré à au moins quarante reprises, semant la panique parmi les participants.

« La police soutiendra devant le tribunal que cet homme (Naveed Akram)  a commis des actes ayant causé la mort et des blessures graves, mettant délibérément des vies en danger dans le but de promouvoir une idéologie religieuse et d’instiller la peur au sein d’une communauté», a déclaré la police de Nouvelle-Galles du Sud dans un communiqué.

Les premières conclusions de l’enquête indiquent que l’attaque serait d’inspiration djihadiste. Les autorités estiment qu’elle a été motivée par l’idéologie de l’État islamique (EI), organisation terroriste officiellement proscrite en Australie. Deux drapeaux de l’EI ainsi que des engins explosifs improvisés ont été découverts dans le véhicule des assaillants, retrouvé à proximité de la plage.

Parmi les victimes figurent trois Australiens de confession juive, un ressortissant français, ainsi qu’un couple marié qui a perdu la vie en tentant de neutraliser les tireurs.

Naveed Akram a été inculpé de quarante chefs d’accusation, dont plusieurs pour avoir causé des lésions corporelles graves avec intention de tuer, ainsi que pour l’affichage public de symboles d’une organisation terroriste interdite. Toujours hospitalisé, l’accusé devait comparaître mercredi devant un tribunal par liaison vidéo, selon la police.