L’inflation au Royaume-Uni chute de manière inattendue, fait planer une baisse des taux directeurs de la Banque centrale d’Angleterre

L’inflation au Royaume-Uni a de nouveau marqué le pas en novembre dernier, confirmant une tendance à l’apaisement plus rapide qu’anticipé. Selon les données publiées mercredi par l’Office national des statistiques (ONS), l’indice des prix à la consommation (CPI) a reculé après avoir déjà diminué en octobre, atteignant son niveau annuel le plus bas depuis le mois de mars 2025.

Ce ralentissement s’avère plus marqué que ne l’avaient prévu les analystes, qui anticipaient une inflation à 3,5 % en novembre, d’après le consensus de Bloomberg. En octobre, l’indicateur s’établissait encore à 3,6 %, après trois mois de stagnation.

« L’inflation a sensiblement diminué en novembre », a souligné Grant Fitzner, économiste en chef de l’ONS, dans un communiqué. Selon lui, la baisse des prix alimentaires a joué un rôle déterminant dans ce repli, alors même que ces produits ont traditionnellement tendance à augmenter à l’approche de la fin d’année. Les diminutions ont été particulièrement notables pour les gâteaux, les biscuits et les céréales pour le petit-déjeuner.

Cette évolution offre un répit bienvenu pour le gouvernement travailliste qui se trouve engagé dans un exercice délicat consistant à rassurer à la fois les marchés financiers et les ménages britanniques. 

Le budget de l’Etat présenté le mois dernier combine hausses ciblées de taxes et mesures de soutien au pouvoir d’achat, notamment le gel des tarifs ferroviaires et des prix des médicaments sur ordonnance, ainsi qu’une réduction moyenne de 150 livres sterling, des factures de l’énergie.

«De nombreuses familles, inquiètes face à la hausse du coût de la vie, accueilleront favorablement cette baisse de l’inflation», a déclaré la ministre des Finances, Rachel Reeves.

Sur le plan monétaire, les marchés financiers à Londres, s’attendaient déjà à une baisse de 0,25 point du taux directeur de la Banque d’Angleterre lors de sa réunion prévue ce jeudi 18 décembre. 

Pour certains analystes, ce ralentissement supplémentaire pourrait même ouvrir la voie à un assouplissement plus marqué, alors que l’économie britannique montre des signes de faiblesse.

Le produit intérieur brut (PIB) a reculé de manière inattendue en septembre et en octobre derniers, tandis que le taux de chômage a atteint son plus haut niveau depuis près de cinq ans. Dans ce contexte, la livre sterling a accentué son repli mercredi matin, cédant 0,67 % face au dollar américain.